Le 1er médicament permettant de ralentir l’évolution de la polykystose rénale est désormais disponible
Mis à jour le jeudi, 21 juillet 2016 09:49 – Écrit par Renaloo le jeudi, 21 juillet 2016 09:47
Jinarc (tolvaptan) est désormais disponible en France.
Il s’agit du tout premier traitement permettant de ralentir le développement des kystes et de l’insuffisance rénale pour les patients atteints de polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD).
Les experts suggèrent que quatre ans de traitement par Jinarc permettraient de retarder d’un an le recours à la dialyse ou à la greffe.
Ce médicament n’est pas indiqué chez tous les patients ayant une PKRAD. Il est réservé à ceux qui présentent :
une insuffisance rénale de stade 1 à 3, des reins qui fonctionnent encore à au moins 30% de la normale ( DFG > 30 ml/min/1,73 m2),
Un volume des reins augmenté de manière importante à cause des kystes (néphromégalie), ce qui entraine un risque de perte de fonction rénale
des signes d’évolution rapide de la maladie :
la présence de symptômes, comme des douleurs rénales, des hémorragies ou des infections dans les kystes, la présence de sang visible dans les urines (hématurie macroscopique)
ou une fonction rénale qui diminue régulièrement d’au moins 5% par an (diminution du DFG d’au moins 5 ml/min/an)
Les effets indésirables les plus fréquents du Jinarc sont la soif, la nécessité de boire de l’eau ou d’autres liquides aqueux en quantités importante, conduisant à une augmentation du volume des urines et à un besoin fréquent d’uriner, y compris la nuit. Il existe aussi un risque d’atteinte du foie, qui nécessite une surveillance sanguine durant le traitement (tous les mois puis tous les 3 mois au bout de 18 mois).
Jinarc se présente sous la forme de comprimés, à prendre 2 fois par jour. La prescription (initiation et renouvellement) est réservée aux néphrologues. Il remboursé à 100% pour les patients en ALD pour leur polykystose.